Les débuts de Saint-Louis ne peuvent se raconter sans souligner la présence des lieux environnants unis sous le nom de Témiscouata. Un sentier important rejoignait la Rivière-du-Loup jusqu’au lac Témiscouata. Ce sentier était mentionné en 1612 sur la carte de Samuel de Champlain et sert sans doute pour l’actuel Saint-Louis. Les premiers missionnaires, blancs et commerçants de fourrures l’empruntaient; c‘est le sentier du Grand-Portage.
Vers 1749, on y construisit un chemin de trois pieds, uniquement par corvée, qui sera rénové en 1783, pour une largeur de douze pieds souscrit par le gouvernement de France. À partir de cet instant, charrettes et traîneaux seront nos moyens de transport appropriés pour chaque saison. Sans oublier la facilité du transport postal entre Québec et l’Acadie. Ce qui donne lieu à cet agrandissement, c’est que les militaires, pouvant passer avec leurs camions nous apportent leur aide. C’était un moyen de défense pour nous contre les États-Unis qui voulaient s’accaparer de notre territoire jusqu’au fleuve Saint-Laurent.
Malgré que notre coin de pays fut connu au tout début du 16e siècle, il fallut attendre vers les années 1830 pour que les vrais défrichements commencent. Dès ce moment se dessinent les emplacements de Saint-Louis du Ha! Ha!, Saint-Honoré, Notre-Dame du Lac, Sainte-Rose du Dégelis.
C’est en l’année 1854 que le premier colon M. Joseph Caron vint s’installer par le vieux chemin du Témiscouata au Chemin du Lac désignant Saint-Louis du Ha! Ha! Quelques temps après Messieurs Michael Coûte, Michel Plourde, Octave Dumont et Osana Marquis vinrent s’établir aussi à Saint-Louis.
En 1856, on fit la route jusqu’à Notre-Dame du Lac. En 1861, on continua vers Edmundston et on la termina en 1867. 18 à 20 familles résidaient à Saint-Louis en 1862. Ces quelques colons avaient parfois des contacts avec les missionnaires venant de Cacouna, Saint-Arsène, Saint-Modeste. C’est alors que Saint-Louis devint plus populeux. Il sentit le besoin d’un tout premier magasin desservi par M. Abraham Lebel et M. Bâcon vendu à M. Paul Pelletier.
Le 14 juillet 1873, il y eut érection de la paroisse canoniquement et civilement. En 1898, M. le curé Bérubé ouvrit le Beauséjour et se prit un lot parmi ses concitoyens : M. Théodore Pelletier, M. Arsène Dubé, M. Odilon Lavoie et M. Octave Dumont.
La famille de M. et Mme Jean-Marie Ouellet est la première famille à s’installer à Vauban. Ses enfants étaient: Pierre, père de Mme Jos Pinet et de Chs-Eugène Ouellet; Arthur, père de feu Mme Alfred Caron; Louis, père de Mme Alexandre Pelletier; Ernestine, la première enseignante aux enfants de l’ouest de la paroisse; Mlle Ernestine Ouellet fut aussi la première maîtresse de poste.